Histoire

un cercle bleu un cercle jaune

Saint-Louis : son histoire

 

Les trois lys des armoiries des Rois de France ornent son blason car le bourg fut créé et baptisé de son nom par Louis XIV en 1684, en se rattachant au patronage du roi Saint-Louis, selon le souhait de ses habitants.

 

 

En trois siècles, ce hameau d'une centaine d'âmes marqué du sceau des rois, s'est transformé en une ville de plus de 22 700 habitants.

Durant un siècle environ, de sa création à la Révolution, Saint-Louis est un lieu-dit annexé à la commune de Village-Neuf. Bien situé sur la liaison de Mulhouse à Bâle, il se compose de quelques maisons de gardes de tabac, d'une ferme, d'une chapelle, d'une maison de douane et d'un relais de poste aux chevaux. Il se développe progressivement.


Avec la venue du chemin de fer

Saint-Louis obtient son autonomie municipale en 1793 (par sa réunion officielle avec Michelfelden, sous le nom révolutionnaire de Bourglibre), paroissiale en 1827 et financière (avec un territoire communal propre) en 1847.

Dès 1814, elle possède son école. Cette volonté de s'affirmer et de se libérer de la tutelle de Village-Neuf, sa commune-mère, est provoquée par deux grands événements décisifs : l'établissement, à Saint-Louis, en 1791-92, d'un état-major complet de la Douane nationale et l'arrivée, en 1840, du chemin de fer à Saint-Louis.

En 1866, le hameau est devenu une belle bourgade très active, la plus peuplée du canton avec plus de 2 500 habitants.
De nombreux ateliers, des maisons de transport et une brasserie s'y sont installés et y prospèrent.

>> Partez à la découverte du patrimoine de Saint-Louis

 

Saint-Louis : son histoire

 

Deux guerres mondiales

Au XXe siècle, la ville est secouée par les deux guerres mondiales de 1914/18 et de 1939/45, qui mettent fin à son « âge d'or » en terme d'industrialisation. La plupart des grandes industries (rubaneries, fabriques de cigares, ateliers de construction métallique, fabriques de produits alimentaires et chimiques, imprimeries, etc.) impulsées sous le régime allemand, de 1870 à 1914, peinent à se maintenir et parfois à se reconvertir.

>> En savoir plus sur la vie à Saint-Louis durant la Première Guerre mondiale
>> Voir le reportage sur l'exposition La Grande Guerre en relief

Le 20 novembre 1944, Saint-Louis est la première ville d'Alsace libérée du joug de l'occupation nazie. Elle renaît alors. Après avoir fusionné avec Bourgfelden en 1953 et avec La-Chaussée (rattachement) en 1958, elle inaugure en 1970 les nouvelles installations de son aéroport binational construit en 1946.

 


 

 

En parallèle, Saint-Louis signe plusieurs accords de jumelage dont le premier en 1960 avec Breisach-am-Rhein. Trois autres villes vont être jumelées avec Saint-Louis, à savoir Lectoure en 1981, Peyrehorade en 1982 et Pimbo en 1985, toutes trois ayant en commun d'avoir prêté asile aux Ludoviciens pendant l'épisode de l'évacuation en 1939.

>> Voir le reportage Saint-Louis TV sur le 75è anniversaire de l'évacuation
>> Voir la rétrospective sur les commémorations de 2014

 

Depuis les années 1980, la ville de Saint-Louis est devenue un pôle culturel de premier plan, avec notamment le rendez-vous annuel du Forum du livre.

 

Création d'un cœur de ville

La rénovation du centre-ville de Saint-Louis a débuté il y a plus de 25 ans. En effet, depuis les années 1990, la Ville a amplement modernisé ses équipements publics, culturels, sportifs, associatifs et de loisirs, tout en créant un cœur de ville : la Croisée des Lys.

Cette dernière se compose de l’hôtel de ville, de commerces, de logements, de bureaux et de nombreux équipements culturels comme la médiathèque Le Parnasse, le théâtre et le cinéma La Coupole, la Fondation Fernet-Branca, le Caveau du Café littéraire et la Cité Danzas.

Ces réalisations conjuguent valorisation du patrimoine, comme la transformation par Jean-Michel Wilmotte, de l’ancienne distillerie Fernet-Branca en espace d’exposition d’art contemporain et modernité architecturale, avec la signature de l’architecte Manuelle Gautrand pour La Coupole et le FORUM.

 

L'Eurodistrict trinational de Bâle

Vaste ensemble de près de 750 000 habitants, l'Eurodistrict trinational de Bâle (ETB) est une association qui promeut une approche concrète de son développement.

Organiser à l'échelon transfrontalier son territoire et les modes de son utilisation, voilà l'objectif principal que poursuivent les élus des trois pays. Concrètement pour Saint-Louis, les études de l'ETB ont permis que le tram bâlois relie la City à la gare SNCF de Saint-Louis.

L’exposition internationale d’architecture IBA Basel 2020 est l’un de ses projets emblématiques englobant tous les domaines de la vie publique : urbanisme, aménagement du territoire, économie, science et culture.

 

Le poumon vert

Première réserve naturelle protégée d’Alsace, depuis 1982, ce site remarquable offre aux citadins une nature préservée. En 2006, Nelly Olin, ministre de l’Écologie et du développement durable, a signé le décret officialisant l’extension de la Petite Camargue alsacienne, passant de 120 à 904 hectares.

Autrefois, le Rhin remodelait le paysage et les milieux à chaque crue. Ces dernières sont à l’origine de la Petite Camargue. Aujourd’hui, la canalisation du fleuve a coupé la plaine d’inondation du Rhin.

Une zone humide, l’Au, s’est néanmoins maintenue grâce à la proximité de la nappe phréatique. Cette réserve naturelle abrite bosquets, étangs et landes sèches. Une centaine d’espèces d’oiseaux nicheurs et autant d’espèces de migrateurs y font étape avant de repartir vers le nord ou vers le sud. Une importante flore aquatique, spécifique au marais rhénan, et notamment une quinzaine d’espèces d’orchidées y sont recensées.

 

Article mis à jour le 30/03/2022