Première Guerre mondiale

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La Première Guerre mondiale à Saint-Louis

Avant même que la Première Guerre mondiale éclate, la population de Saint-Louis voit son quotidien bouleversé.

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie, le 28 juin 1914 à Sarajevo, provoque une grave crise internationale.

L’angoisse régnait partout et malgré l’imminence d’une guerre, la population espérait qu’elle puisse être évitée.

Après l’entrée en guerre de l’Autriche-Hongrie contre la Serbie, le Reichsland est déclarée en « État de danger de guerre ».

L’Alsace faisant partie de l’Allemagne, la population ludovicienne est touchée par différentes mesures avant l'entrée en guerre de la France.

Des mesures prises avant la mobilisation

Des réquisitions

 

 

En prévision de la guerre, les douaniers et agents de police réquisitionnent charrettes et voitures, ainsi que du mobilier de plusieurs entreprises ludoviciennes.

 

 

 

 

 

Des libertés supprimées et une surveillance accrue

Précédant la déclaration de guerre, de nombreuses restrictions s'imposent aux Ludoviciens : les libertés sont supprimées, les réunions publiques interdites, les journaux censurés, le courrier doit être posté enveloppe ouverte. La population est étroitement surveillée.

Pour accentuer cette surveillance, des mesures officielles sont rapidement prises au niveau des moyens de communications et des frontières.

Le trafic ferroviaire vers Bâle est complètement arrêté.

Fermeture hermétique de la frontière franco-suisse.

Le tram ne traverse plus la frontière.

Toutes les communications téléphoniques sont coupées vers Bâle et l’Allemagne.

Les conséquences de ces mesures

Face à l'inquiétude d'une guerre et à toutes ces mesures restrictives, la population prend d’assaut les banques pour retirer de l’argent, ainsi que les magasins d’alimentation pour se constituer des stocks.

Les usines ferment. Tout le monde est dans la rue en quête des dernières nouvelles et se rassemble au carrefour central.

 

 

 

 

 

La mobilisation

Le samedi 1er août 1914 vers 17 h, la mobilisation générale est proclamée. Les soldats sont mobilisés dès le lendemain.  
L’ambiance est triste, beaucoup de familles sont touchées par cette mesure.

Les magasins d’alimentation se vident peu à peu. Dans les épiceries, on ne trouve ni farine, ni riz, ni semoule. Comme les produits se font de plus en plus rares, les commerçants augmentent les prix.

 

 

 

La censure postale

Le 1er septembre 1914 est mis en place une censure postale. L’équipe de la censure s’installe au premier étage de l’hôtel John (actuellement hôtel de l’Europe), ainsi que dans les bâtiments de l’usine Sarasin.

 

 

 

 

Le courrier de chaque citoyen est ouvert et vérifié par la censure postale.

 

 

 

 

 

Sources :

- Archives municipales de Saint-Louis

  • Dossier 5H10
  • Dossier 448W4

- Annuaires de la Société d'Histoire de Saint-Louis

- Annuaire 2004 : article de Célestin Meder, De juillet 1914 à août 1915… Comment les Ludoviciens furent confrontés aux rudes réalités de la Grande Guerre.

 

Article mis à jour le 30/03/2022